Poésie en prose libre

Publié le par Monsieur Ray

Quand le reste du monde inonde de sa pornographie ton érotisme déluré tout devient déviant dans cette immonde montée des hauts le cœur qui ne font plus des bas. Alors la vague vengeresse des eau-forte d’un liquide corrosif déferle sur les corps, ces frêles fétus empaillés des échoués de la morale. Elle cueille les puritains abandonnés sur la plage de leurs désespérances comme des fruits trop mûrs et vérolés, hantés par les vers, la vermine et les vauriens tandis que les naïades, les muses, les ondines, les catins, les nymphes et les dryades dressent une haie d’honneur sur les champs Élyséens d’une Atlantide perdue où perdure l’impudeur d’être nue quand le continent continu de se dresser caché dans la clairière subaquatique d’un abysse où celle plus classique d’un rond de mousses et d’herbes vertes dans le cœur dressé d’une forêt, un écrin au colonnade de bois qui traverse le sol, l’humus mortifère et la terre ancestrale pour rejoindre le ciel à la frondaison du regard. Les jeunes oiseaux et les dames oiselles sous les pennes bariolés des excentricités du cœur, de la passion et du corps peuvent y voler bien loin des carrés blancs de la censure et des rectangles colorés des tissus éponges organisés en clans géométriques sur les rebords des pays où des familles entières s’exposent à la promiscuité viscérale du folklore estival dans une mascarade où coule la limonade au citron vert s’ils veulent se voler dans les plumes au quatrième étage du septième ciel. Ce n’est de la souillure pas plus que ce n’est de l’amour. C’est le geyser de la génèse d’une source folle qui s’ouvre sans peur à la pulsion farouche, un trait de plume sur une feuille blanche et l’encre de chine qui s’aquarelle en transparentes nuances. Le corps coule, il s’enorgueilli de tous ses flots, ses flux, ses fleuves qu’il génère comme s’il était la matrice secrète du sous-bois pimpant où viendra s’abreuver l’amour, le faon qui deviendra cerfs et la biche qui ne voudra pas finir en dinde

Nymphes dans la forêt par Paul Quinsac

Nymphes dans la forêt par Paul Quinsac

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