Sous un soleil de canicule
La canicule déroule sur le monde sa chape pesante. Par toutes les canules de son corps composite la vague de chaleur s’est introduite dans les moindres recoins des bouches médiatiques et de ces autres bouches plus pragmatiques faites de chairs, de sang et de collagène. Elle est partout, candidate éculée à la spéculation thermique ; pour un peu ça pourrait être comique de voir l’astre solaire inspirer la peur comme aux civilisations antiques. Mais c’est triste, étouffant comme le mercure dans la gorge des miss météo. Caricature annuelle, la peur triomphe du froid, l’été sera chaud et la mayo grasse tant que ma télé, que Macron et que toute la clique n’aura pas fini de prier le dieu soleil et ses rayons ridicules comme un idole, une icône, un pictogramme sur une bouteille de crème solaire. Pas de boutade le soleil frappe, il matraque plus qu’un policier devant un gilet jaune comme le soleil tandis qua terre et bleue comme les contusions de celui qui revendique la couleur de son uniforme tandis que l’autre le porte. Sunrise épinglé à la une, le zénith ferait salle comble s’il fallait recueillir les naufragés solaire saut qu’ils sont tous à l’heure qu’il est encore échoués sur une plage fréquentée, serviette de bain et huile de monoï comme dans le folklore des chansons populaires.