Jour # 1304 le samedi c'est sodomie

Ce soir dans la file d’attente qui s’éternisait du cinéma, j’ai regardé mes filles. Elles sont devenues des choses abjectes. Ce n’est pas tant qu’elles soient connes, la présomption bêtifiante fait partie de cette période ingrate dans laquelle elles entrent, c’est bien plus grave, c’est physique. Je regardais mes filles et je ne voyais que cela. Je ne suis pas sûr que mon mari comme toujours carapacé derrière le cynisme jovial dont il se serre pour lapider le temps réalise cette horreur. Mais nos filles adolescentes et femmes en devenir ne deviennent pas de jolies femmes. Est-ce par peur d’avoir de porter sur leurs filles un regard incestueux que les pères refusent de poser sur elles un jugement de valeur pouvant soupeser leurs capacités à séduire ? Mais je ne vois que cela ; voir dans les yeux de ses filles l’étincelle éteinte d’un regard bovin est un drame pour la mère que je suis. Elles portent sur elles une expression morne à la mesure de l’inculture des remarques qu’elles éructent pour signaler leur présence. Et le pire, c’est que mes deux petites pucelles ont tenu à s’apprêter, elles sont donc là au paroxysme de ce qu’elles supposent être leur beauté. Je ne suis même pas sûr qu’elles soient encore vierges, mais il m’est bien impossible d’imager mes filles inspirer le désir d’un garçon. Elles ne sont pas moches, elles ne sont pas grosses ni même acnéiques ; elles sont ce qu’il y a de pire pour une femme, une médiocrité sans excuses. Je n’ai qu’une hâte, que le noir se fasse dans la salle que je ne vois plus leurs cheveux filasse encadrer leur regard sans vie. Je ne me reconnais pas, je n’arrive pas à croire que ces deux enfants soient sortis de moi, que moi vagin se soit dilaté pour laisser sortir ses engeances. Ce soir, on rentrera tard, les filles seront fatiguées, elles s’endormiront dans la voiture, l’obscurité de la route me fera oublier tout cela. Ce soir j’ai envie de faire l’amour et je laisserai mille fois à mon mari le loisir de me sodomiser.