Auto-auto-fiction-fiction

Publié le par Monsieur Ray

Ici je suis presque sûr d'être seul. Personne pour me lire, personne pour me voir. Et comme seul horizon j'ai cette photo de bannière, une culotte en coton qui se déforme sur les jambes d'une femme, avec la perspective d'une femme que je ne suis pas. Ici, l'art, l'écriture et la mort. J'aurai bien besoin d'une balle à mettre dans mon revolver pour m'en tirer une dans le crâne comme on s'envoie un shot d'alcool fort.

Boom, clic, boom, le déclic du déclencheur pour figer l'instant d'avant le boom cérébrale et la blancheur maculée. De la matière noire ? Du sang ? De l'encre ? Et une cohorte de démons cannibales, pédophiles et nazis qui exultent comme des damnées en déferlants sur votre monde depuis le trou béant dans mon crâne. Une photo pour figer le monde, une autre pour mon plaisir à moi, un secret focus à chérir que la poupée en herbe sèche que l'on a glané dans le jardin secret d'une pucelle vierge déniaisée dans les taillis pendant que vous braconniez dans l'arrière jardin entre les plantes vénéneuse et le souffre producteur.

Ici personne, ce soir personne, minuit personne, pas une seule âme pour me survivre et l'océan dégueulé qui vacille dans ma bouche sèche jusqu'à ce qu'une marée de galets lapide l'entière nuée des anges décharnés qui vous guident comme des moutons depuis des éons et des éons.

Vous aviez encore un doute ?
Mais à moi ils ne mentent pas.

Monsieur Ray

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