Jour # 1301 je est une autre
Je suis rentrée du travail vers 19 heures. Peut-être juste avant, ce n’est pas important. J’ai monté les quatre étages sans ascenseurs avec le bruit des talons qui me rappellent qu’être belle cela se paie ; il n’y a jamais un homme dans l’escalier. Peut-être quelques voisins derrière leur porte l’œil collé au judas mais ce que je ne vois pas ne compte pas.
La porte qui claque, les clefs sur la desserte, les escarpins à talon nonchalamment délestés dans le couloir. Le chat marche dans mes pas, dans le couloir, le chat miaule, le chat s’enroule dans mes pieds, il se frotte à mes jambes et le nylon de mes bas s’éclectirse. Le chat a faim, j’ai déjà perdu ma journée, je ne voudrais pas perdre plus de temps. Je lui ouvre une boîte, l’odeur de la pâtée pour chat empeste la cuisine. Je quitte la pièce.
Je vais dans la salle de bains, je me déshabille. L’eau de la douche ruisselle sur mon corps nu. J’utilise ce nouveau shampoing acheté durant ma pause de midi et ce démêlant parfumé aux senteurs exotiques. De longues minutes avec le sèche-cheveux et je m’enroule dans le moelleux de mon peignoir. Je pourrai passer dans le salon nue et laisser le chauffage par le sol me remplir d’une grande douceur. Je pourrais, je suis chez moi, j’y suis libre de ma nudité et de jouir de l’espace, mais je sais aussi que les voisins du vis-à-vis ont toujours eu l’œil gourmand. Je n’ai pas envie de cela. Je me sers un verre, j’allume la télévision, je regarde n’importe quoi. Ce soir il sera temps que j’écrive sur mon blog, ce soir vous saurez tout