Une tentative poétique

Publié le par Monsieur Ray

Au matin des amants l’ivresse ne coule plus, elle sommeille sous les draps, froissée d’alcool, de sueur et de battement de cœurs.

Dès l’aube alors, il faut importer le souvenir des roses et des nuées de rosée qui mouillent des pétales et tes battements de cils.

C’est un fameux départ et le soleil n’est plus, ce sont nos étoiles sauvages qui maculent le ciel. Nous sommes nus sur la plage et minuit dort encore.

L’ourse veillent sur nos fleurs comme moi je te surveille dans le noir alors que ton jardin s’adonne aux secrets d’un autre animal.

Et puis c’est le silence, l’outrageuse édition de nos espaces contraires qui raisonne dans l’abime avec la sonorité douce de la tendre attente.

Et maintenant je bois.

Par un verre puis un autre, je bois.

La bouteille à tes lèvres où naissent tes eaux vives, je bois.

L’alcool est dérisoire et ses vagues s’écrasent ivres sur le silence de de tes féminités.

Devenu ivre le temps sur toi roule et s’enroule comme un voile de soie.

Et moi le temps je le tresse comme un héros sans aventure.

Publié dans Prose, poésie

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