Jour # 1521 Document poétique 92

Publié le par Ceci est un blog

Il se mettrait dehors et regarderait la nuit tomber et avec elle, c'est l'été qui part, chute, déchus des hautes instances de son zénith

 

Les dernières cigales chantent déjà moins fort et moins longtemps, elles se sentent seules et me rendent triste portant le deuil d'une saison partie trop vite

 

Mais en même temps août est un massacre, une mascarade maudite qui regarde tomber les fées, les filles, les femmes et les feuilles mortes trop vite

 

Août a le goût du vert qui vire au jaune, vilain virus mélancolique pour la métaphysique déraisonnable ; une bière que l'on boit seul en écoutant la nuit se taire

 

Et en se taisant soi-même, la plume proscrite à de toutes petites niches, et le retour presque menaçant des habitudes bien équitables

 

Il y a du bleu ciel au-dessus des nuages et les derniers rayons d'une lumière douce qu'on croirai chaude comme celle de l'aube que l'on rejoint au petit matin de nos blanches

 

Tristes avaries du temps qui passe, de nos saisons en déshérence qui reconduisent les mêmes erreurs aux mêmes heures que l'on redoute

 

Drôle de ciel bleu pour un instant, souvenir souverain de nos amertumes, le bleu pâli et monte la nuit

 

Ici dehors debout sur l'herbe, je vois venir la destinée incompressible, celle qui écrite dans les recoins d'une mémoire qui se souvient que l'on existe

 

Que doit-on faire pour s'échapper

Que peut-on faire pour s'oublier

Publié dans Les mots des mots

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