Agitation moléculaire

Publié le par Rémy

Dame damnée dans son maillot doublé à l’entre cœur, là où les jambes mouillées se nouent et se dénouent dans les agrafes langoureuses de l’amour sauvage. A l’échancrure depuis les hanches jusqu’au profondeur des abysses du doux tapis animalier, j’aboie à perdre la laine des mes désirs dans le tableau brodé en tapisserie imaginaire ; je l’imagine plus nue qu’elle l’est mais bien moins de combien elle peut l’être. J’affame les infamies et je rends affables les dos nus qui balbutient le temps perdu dans le jersey ou le mohair, j’assoie ses mains à la table des négociants, un verre de vin pour l’abus de l’alcôve pour l’amour. Trop de bras croisés attendent de se tendre, les cordes à l’arc platonique bandent comme des nuées d’esclaves nubiens et j’acclame la grande dame guindée dans le velours, la manucure parfaite et le cul ganté dans un dessous désuet pour désormais et pour toujours l’avoir en envie de la voir nue. Un solstice insolent submerge les gerbes de tulipes qu’emportent des angelots mieux que des drones, le don divin en plus et le regard lubrique en moins ; pas d’œil de Caïn dans les interstices du tissus mou, le regard maudit est capturé dans les verres glabres des lentilles réticulaires des objectifs.

Agitation moléculaire

Publié dans Prose, poésie

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