Nazis, sorcières, dragons et série B

Publié le par Monsieur Ray

Et si les nazis, pendant la second guerre mondiale, avaient pu découvrir des sorcières capables de contrôler des dragons et qu’en Afrique du nord. Et si cet attelage grotesque de nazis, de sorcières et de dragons avait été une arme et une intimidation dangereuse pour les allier et qu’en conséquence les allier auraient alors constitué un escadron secret de pilotes aux histoires éclectiques pour combattre cette menace improbable ? Ce pitch et le pitch d’un film que j’ai regardé sur Netflix. C’était l’heure du repassage et je cherchais un flot d’images suffisamment peut contraignant pour l’attention afin d’accompagner ma tâche ménagère.

Ce synopsis absurde et flamboyant a tout de suite séduit mon attention. Je suis un grand fan de série B, j’éprouve une fascination particulière pour ces œuvres boursouflée, généralement pauvres et presque toujours généreuse dans l’expression d’une imagination débridée. Enfin débridée je ne sais pas, mais généreuse dans l’expression d’une imagination qui se moque absolument de tout regard critique qu’elle pourrait porter sur elle ou qu’un œil extérieur pourrait porter sur elle. Et en tant qu’écrivain et créateur je suis totalement fasciné par cela parce que je suis encore très loin d’en être capable.

Je ne sais pas si j’ai vraiment peur du regard des autres, pour la bonne raison et que je porte assez rarement les autres dans mon estime, ce qui me protège ou m’isole des effets contraignant de leurs regards. En revanche mon propre regard critique sur ce que j’essaie de produire et sans pitié, sans tendresse ni empathie. J’ai en permanence dans mon crâne comme un œil de Caïn critique par le biais duquel je jauge et juge mes écrits sans bienveillance. Alors lorsque je vois que des choses créées peuvent naitre en se foutant royalement d’un quelconque jugement de valeur critique ça me fascine.

J’aimerai être aussi libre un jour et faire des choses par seul soucis hédoniste. Parce que c’est que je perçois en contre parti de la liberté des séries B ou des séries Z. Ce sont des productions qui portent tellement de défauts visibles, apparents, évidant, outranciers et assumés que j’en déduis que la seule motivation qui puisse permettre aux créateur / producteurs d’aller au bout de ces œuvres c’est le plaisir égoïste et immédiat, le plaisir hédoniste.

Le paradoxe c’est que si les canons d’une œuvre que l’on juge plutôt bonne ont tendance à définir une norme et si on applique ce regard à une métaphore sur le genre humain je suis clairement une personne dont l’exsitence relève de la série B puisque ma vie n’entre pas dans les canons du genre classique. Et pourtant même si d’une certaine manière j’incarne dans notre société ce que serait un être humain de série B, je me sens presque pas capable d’en écrire ou d’en créer … c’est un comble non ?

Des dragons nazis contre des avions allier

Des dragons nazis contre des avions allier

Publié dans Réflexion, ébauche, SF

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