De quelle culture sportive la nation France peut-elle se prévaloir ?
Paris, d’ici quelques années va organiser les jeux olympiques d’été. La France s'est félicité d’avoir obtenu l’organisation de ces jeux en faisant mine d’ignorer les cuisants échecs qu’elle avait connus lors de ses candidatures précédentes. Moi je trouve cela gênant, mais qu’importe. Aujourd’hui ce sont les jeux olympiques d’hiver qui continus de se dérouler de l’autre côté du monde, cette nuit à sein couvert le jeune couple de danseurs sur glace français à remporté la médaille d’argent ; un peu plus tard le phénoménal Martin Fourcade a remporté une nouvelle médaille d’or avec les membres du relais mixte et a maintenant à 15h28 France télévision diffuse du bobsleigh féminin à deux. Passé l’aspect plutôt austère de ce sport où des concurrents s’engoncent dans le design fuselé de leur engin pour descendre un demi-tube de glace même le bobsleigh est un sport plaisant à suivre.
Où est-ce que je veux en venir ? Je veux en venir au fait que malgré des sportifs français charismatiques et brillants et même si l’on va organiser les jeux olympiques de 2024, la France semble manquer d’une culture sportive, culture de supporter, culture de pratiquant, culture d’esthète, culture de passionnés, d’une véritable culture sportive.
Il y a encore beaucoup trop sports que le grand public ne peut voir qu’une fois tous les quatre ans, des sports que le public français ne peut découvrir qu’à travers le prisme chauvin des résultats français. Et cela même si l’on est habitué des chaînes payantes qui diffusent du sport. Outre le fait que ce no man’s land télévisuel ne permet pas à la nation de se constituer un roman national sportif qui puisse tout à la fois transmettre des valeurs et l’envie d’écrire sa propre page de ce roman, cette absence de mise en lumière affecte les moyens alloués aux sports et aux sportifs de ces sports mineurs.
Alors c’est bien beau d’organiser les jeux olympiques, de construire des stades, des piscines, des métros, des logements, mais si nous ne prenons pas la peine de forger une culture sportive large à une large part de la population alors tout cela ne sera qu’apparat et politique de l’instant ce que je trouve triste. Si triste, que je vais retourner voir du bobsleigh ou du curling.
Un jour il faudra que je prenne le temps de parler de l'aspect hautement relaxant du curling
