Au temps de mes légendes
Au début si j’ai aimé le sport, enfin être spectateur du sport, c’est parce que les évènements sportifs étaient constitutifs de moments de partages familiaux. Le sport c’était l’occasion de partager, de faire esprit de groupe. Ensuite je voyais le sport principalement dans les évènements sportifs extra ordinaire ce qui offrait des moments qui sortaient de l’ordinaire ; des nuits, des étés, des jours qui vibraient de quelque chose de particulier et c’était bien. Par la suite bien sûr j’ai appris à aimer le sport pour ce qu’il était, le geste, le mouvement, la performance, la technique ; le sport pour le sport, le sport par un œil d’esthète, et cette manière d’apprendre à aimer le sport ça a été le moyen d’apprendre le sport comme un savoir et j’ai aimé le sport parce qu’il m’offrait un espace culturel à m’approprier. J’entrais dans ce monde en devenant détenteur d’une forme de savoir et ça parlait à ma vibre intérieure. C’est par la suite encore que je suis entré dans la phase plus précise et pointue encore où j’ai compris que le sport apportait une chose en plus : de la narration, de la narrativité, de la dramaturgie. J’entrais dans le sport par son aspect de tragédie grecque et c’était fou.
Avec le temps aujourd’hui j’aime regarder le sport avec chacun de ses prismes en même temps et cette passion n’est pas près de se terminer.