Twitter tu es chiant (2/2)

Publié le par Monsieur Ray

Encore un jour où la réponse aux conneries que s’échangent les gens par réactions outrancières sur les réseaux sociaux se trouve très certainement dans la nuance, l’analyse et la mesure. Mais c’est encore un jour où la parole gueularde des uns s’oppose à la parole geignarde des autres et où le temps d’une réflexion mesurée meurt en silence sous le vacarme des cons. En 2018 internet ne vaut guère plus qu’une nuée d’étourneaux ; au départ c’est très beau de voir cette horde sauvage d’individus aux avis qui semblent coordonnés agir comme s’ils étaient guidés par un esprit global et supérieur à même d’être le chef d’orchestre de cette danse hasardeuse mais hypnotique. Mais rapidement on déchante et l’on ne voit plus que des animaux écervelés aux intentions individuelles contradictoires et bientôt il ne reste plus que le piaillement imbécile de ces oiseaux de troupeau dont les ambitions subjectives sont toujours charriées et contrariées par l’envolée loquasse de son voisin. Internet ne vaut pas mieux que cette métaphore oiselière ; la parole s’y envole dès que l’on approche un peu trop d’une idée ou d’un concept, voir même d’une notion. Avant même que celle-ci ai pu être posée à plat et dépliée afin de mieux l’analyser et de la nuancer pour en discuter avec mesure le peuple de l’air piaille toujours plus fort, le piaillement de l’un répondant non pas à l’idée directrice du départ mais répondant au piaillement de son voisin qui lui-même piaille pour répondre au piaillement de ses voisins et ainsi de suite jusqu’à ce que le sens initial ait été recouvert par une épaisse couche de guano et qu’on en ait oublié le sens.  Dans cette volière où les étourneaux disputent leurs places aux poulets sans tête je n’ai pas vraiment envie de parler.

Ceci est une image sans rapport avec le texte, ni le blog, ni les arts débauchés

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Publié dans Réflexion, Je est un Blog

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N
remy cotente ?
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