Saturation spartiate de mon esprit

Je m’auto sature, je me perçois dans le creusé de ma boîte crânienne l’impression précise de mes neurones qui forment une pelote informe de fibres organiques entremêlées au-delà du raisonnable et qui fractionne mon esprit à grand coup de parasitage. Je suis en mode auto sature, c’est deux crans au-dessus de l’autocensure qui peut se justifiée à tard dans l’illusion de la raison comme un garde-fou alors que l’auto saturation de l’esprit est un grade de fou. Je ne peux pas faire œuvre avec cet esprit insalubre alors je roule sur la route saturée, sens interdit et essence vitale saoulée, même le son est en berne alors j’allonge le pas sur la route bouchonnée. C’est à pied que je transperce le bitume national et que je sature comme les poèmes de Paul Verlaine que j’emporte à l’annulaire comme un anneau antique porteur de poésies. Je lève le doigt mais rien n’y fait, dans l’ici et le maintenant j’ai l’esprit qui sature, qui s’engorge de pensées superflues et d’autres super folles ; et avec ma visée super flou je lance et rie et commet des fautes flagrantes quand mes idées frappent et roulent sur les contours de l’entonnoir où mes pensées s’entassent jusqu’à ce que je doive les enfoncer à force de frapper dessus avec un lourd assommoir. Il n’y aura pas de point final, pas de tarissement, la seule trahison est le rugissement continu et constant de la cascade aliénée qui dévale mon crâne et ma caisse de résonnance

Esprit saturnien et esprit saturé, sûrement un peu escroc aussi