Bateau saoul et Horizon ivre

Publié le par Monsieur Ray

Je garde un œil sur la comète et avec impatience j’observe le vide du bout des doigts. Ce vide il faut le faire, c’est nécessaire car de ce vide doivent naître les pleins et les déliés comme les diables qui sortent de leurs boîtes. D’ailleurs je me demande dans quels genres de boutiques on peut trouver des diables en boîte, pas un, pas deux, mais assez de diable pour qu’ils représentent un nombre suffisant pour obtenir leur S à leurs queues.

Il y a trop de choses, de fenêtres, d’écrans, de portes ouvertes et d’affiches placardées sur les murs qui subsistent entre murs et fenêtres pour dissoudre mon attention de poisson rouge amateur de papillons. C’est dans le vide que je trouve mes solutions pourtant l’ascétisme n’est pas mon fort, j’en suis le maillot faible, l’adepte non apte au cœur croyant d’une pulsation mentale.

Je regarde le vide qui ne vient pas, je regarde le brouillard numérique comme une nuée ardente qui hurle son feu à mes sens d’attention et je cherche un point de fuite. Je pose alors mes mots en barrage, lentement, laborieusement comme devrait être l’écriture. Et si je ne fais pas le vide, je ne fais pas le plein non plus ; seulement un peu de remplissage.

Un jour il y aura une ligne pour marquer une direction.

Pour le moment le bateau saoul et l’horizon ivre.  

Publié dans Divagations diverses, Prose

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article