Septembre
Septembre.
Je ne suis pas un grand communicant.
Même pas un petit non plus.
Je ne communique pas.
Je suis un écrivain, encore différent d’un auteur.
Et même cela n’est pas certain.
Septembre.
Tu es là sur ce blog.
Ni la queue, ni la tête, dans une corrida je suis un échec.
Une erreur de communication.
Un Coca-cola à la main je regarde les fils de la toile.
Ce n’est pas un destin que l’on attend.
Septembre.
Des photos au compte-goutte, des mots qui viennent.
Mais sur le fil, les oiseaux se posent en prévision du grand départ.
Et moi je passe sous les carreaux du drapeau.
Pas sous les fourches ni les tridents de pulsions démontées.
Comme la mer, comme le vent et ma coupe de cheveux.
Septembre.
Le mois que personne n’attend, un peu comme moi.
Pas de lecteurs pour mes lectures frappées à la main.
Je verse de l’eau dans le vase de pierre.
Quelques bulles et des poussières après la surface se rompt.
Si je ne suis rien de tout cela alors c’est le poète.
Septembre.
Au bord des eaux vives comme des eaux mortes.
Les corps font l’amour et les fous le jardinage.
A la ronde des rivières coule la sueur des lacs.
Et au bas de la page la poussière des ponctuations.
Sous une couverture souple de pixels liquides.