En temps et heure

Publié le par Monsieur Ray

Je suis l’univers qui meut.

L’univers qui dort.

Je suis l’unique vers qui dévore les papillons. Je chie quelques pommes.

Quand la mort rôde armée de sa routine ordinaire je suis celui qui ne dors pas.

Et quand elle me fait l’horreur de son visage d’os je suis le fleuve qui fait volte-face.

La pièce lancée tourne, retourne, se tourne en elle-même avant de tomber.

La décision s’abat comme dans un film en robe longue, un tapis rouge, un sourire aigre.

C’est New York sur une carte et quelques lignes de métro qui traversent la feuille comme les veines de la ville.

Alors j’oblitère mon propre sang puis je m’en lave les mains.

Dans le bateau, pour une place assise, je pointe le final comme le boucher son rôti de porc.

Et après cela la rivière coule.

Le vin, les bouteilles vides, les radeaux ivres et les méduses.

 

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