2018 jours pour en arriver là

Publié le par Ceci est un blog

_ La poésie pleur toujours, c’est chiant.

_ Ah oui ? Et ta mère ?

_ Ma mère ce n’est pas de la poésie, alors ce qu’elle fait ou ne fait pas on s’en fout. Moi je dis juste que les poètes me font chier à toujours pleurnicher. C’est à croire que leur poésie c’est comme leurs larmes, ça leur coule des yeux.

_ C’est beau ce que tu dis.

_ Beau mon cul oui, leur poésie c’est de la merde, alors je te laisse imaginer par où elle leur sort cette putain de poésie.

_ De leur cul mon amour ?

_ Voilà, tu as tout compris ma puce. Les poètes ils chient des rimes et de la prose comme toi pendant ta gastro de l’hiver dernier.

_ Comment le sais-tu ?

_ Tu ne vois pas qu’ils se torchent avec les pages vierges qu’ils viennent ensuite nous exhiber sous le nez avec la même fierté que ton petit neveu qui vient montrer la crotte qu’il a bien voulu lâcher sur son pot.

_ Tu as peut-être raison, mais tu vois, moi j’aime ça les poètes et puis la poésie aussi. C’est beau. C’est beau même si c’est comme du caca. Et puis en plus même le caca c’est beau parfois. Je suis sûr que toi aussi tu te retournes jeter un dernier coup d’œil à ta production fécale avant de l’évacuer dans les égouts. C’est bien que comme nous tous tu as espoir qu’elle soit belle ta merde. Tu es mon poète à moi et tu sais que c’est pour cela que je t’aime.

_ C’est bien ma veine, tu es amoureuse de ce que je déteste et tu ignores en moi ce que j’estime être ma valeur dominante.

_ Pardon mon cœur.

_ Tant pis.

Publié dans Dialogue de sourd, poésie

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