Le jour où le RSA était à 2017 euros

Publié le par Ceci est un blog

Il est comme mort le pauvre, pas à la rue mais sans argent, sans finance fixe, le SFF parce que ça sonne comme RSA mais en plus pauvre ; en plus d’être pauvre il est pingre ; et s’il est pauvre le pauvre c’est justement parce qu’il flambe, parce il dilapide sa misère dans la consommation usuelle et l’autre consommation, la consommation conne, détonante comme la déco d’une émission de télé, parce qu’il est comme cela le pauvre, sans goût, à peine celui de la vie et surtout pas celui des grands arts parce qu’il est con ; certainement, le pauvre, comme le SDF il le cul vissé à sa chaise - de maison - et comme le penseur d’un Rodin il convoque l’image du clochard qui enfonce ses pas dans le goudron, mais seulement l’été parce que l’hiver le goudron c’est comme le béton et le trottoir, c’est dur, aride, raide comme un coup de trique, c’est âpre et râpeux ; et ainsi prostré dans cette posture d’esthète de la chaise, le pauvre sans envie ni argent, il ne brille que par l’indifférence qu’il offre à sa condition et dans l’esprit commun de la doxa il est mort comme une statue dans les églises ; un symbole vite oublié où les ivrognes viennent uriner et les femme éveuvées viennent pleurer ; c’est pourtant de saison, on met tous les gens dans le même sac, télévisés par caste puis étiquetés avec promptitude pour ne pas s’y perdre dans les cases et voilà comment on arrive par mettre tous les pauvres dans la même rue, sans manifestation de manifestation, juste des cons, pauvres, marginaux des centres villes posés là, comme des mots modestes balbutiés par une société analphabète

Un jour nous serons tous des pingouins roux

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