1780 ème jour d'écriture : Je est un autre

Publié le par Ceci est un blog

Est-ce de la drogue ou juste de l’essence diesel ?C’est n’est pas vraiment une question, encore moins une introduction. C’est juste de la posture de rhétorique. Je me répète - je répète - je rebats vos oreilles de mes mots - je rabats mes mêmes paroles aux mêmes endroits ; mais c’est idiot de dire cela au pluriel ; c’est ici le seul même endroit où je rabâche ma prose comme si c’était du papier mâché, re mâché et re re mâché. Ailleurs, parce que j’écris ailleurs, j’écris autrement d’autres choses sous la prose d’une posture et d’un personnage différent.

C’est ce que m’offre Internet comme liberté.

C’est ce que m’offre Internet comme prison.

À s’habituer à avoir à portée de main et surtout de clic une montagne d’échappatoire, on s’habitue à emprunter la voie de l’échappement plutôt que celle de la confrontation. Et je le disais encore à une jeune femme pleine d’écoute j’écris les critiques positives et le regard positifs des lecteurs me paralyses plus qu’ils ne me galvanise et donc j’ai pour habitude qui est devenue un réflexe, je délaisse un lieu où ma prose est bien acceptée pour aller écrire ailleurs du blog à twitter, de twitter à instagram, d’instagram à Tumblr, je passe de l’un à l’autre par cycle et je transforme ma plume, ma prose, ma personnalité, mon autofiction, et c’est sûrement ce qui me donne la sensation d’être dans une forme de mensonge d’écriture parce qu’à chaque fois que j’investis une nouvelle parcelle de la toile je deviens un auteur différent, un hybride, un mutant et une anti-thèse parfois de l’écrivain que je suis dans ma tête.

Tout cela pour dire qu’ailleurs je suis un autre et qu’ici où je suis moi je suis moins bon, à moins que je ne sois naturellement médiocre - quoi qu’ici je rapatrie ou je #recycle de plus en plus souvent mes textes nés ailleurs.

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