Peut-on laisser naître une révolution ?

Publié le par Monsieur Ray

Faut-il redouter les Black Bloc, les fustiger et faire de leur irruption dans la ville, dans le chant médiatique et dans la surface lisse de l’ordre des choses le signe d’un déclin ou d’un danger dont il faudrait se prémunir ? Pure question de rhétorique, ma réponse est non.

Je ne suis pas un anarchiste, pas plus qu’un militant. Je suis un homme, un citoyen, une plume, une conscience. Je regarde ces choses et je me demande. Non, je regarde ces choses et je me réponds.

J’ai entendu, en amont, parler de la convergence des luttes. Le terme était parfois un espoir énoncé comme un souhait et d’autres fois un élément de communication. Dans les deux cas c’était un peu vain, un peu vide mais pas totalement dénué de sens. Parce que la France pourrait trembler d’une convergence des luttes. Mais si convergence des luttes il doit y avoir, elle ne peut pas s’envisager au travers de l’empathie ni de l’humanisme d’individus qui cesseraient soudain de revendiquer leurs causes et leurs cas pour se ranger sous la bannière commune d’une supra idéologie de la lutte pour le bien commun de la nation au détriment des intérêts particuliers. Ceci est une illusion, ou une utopie selon votre degré de confiance en l’humanité.

Pour que les luttes subjectives et partisanes s’unissent et convergent dans un même mouvement de contestation c’est en trouvant un dénominateur commun. La colère, la révolte, la rancœur que peuvent provoquer des sentiments d’injustice voilà le liant, le lien, l’union pour la convergence des luttes. La colère comme dénominateur commun. Pourquoi entend-t-on les médias fustiger la violence faites aux symboles ? Pour ne pas laisser entendre la vérité, la vérité sur le fait qu’une colère unique traverse des individus différents ; une colère sans distinction de couleur, de parti, de religion. La colère comme un ciment, un vecteur commun.

Et comme symbole de la colère à l’œuvre dans la société ceux que l’on range sous le patronyme nouveau de black bloc pourraient devenir des symboles, des exemples.  Imaginez que tous les individus qui éprouvent de la colère se lèvent et battent ensemble dans la violence faites à la société, pourrait-on les arrêter ? Peut-on arrêter une révolution ?

Peut-on laisser naître une révolution ?

C’est la question que je me pose.

Peut-on laisser naître une révolution et laisser les black bloc donner l'exemple ?

Peut-on laisser naître une révolution et laisser les black bloc donner l'exemple ?

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