Plaisir naturel, lieu commun sur la nature et titre à la con

Publié le par Monsieur Ray

J’ai beau rôle de vitupérer durant les premières semaines de l’heure d’été en brandissant la mort de ma mélancolie nocturne comme l’étendard d’une lutte aussi vaine que pathétique. Mais je me répète, vraiment l’heure d’été et ses jours qui étendent leurs lumières sur les jours de la nuit dérèglent ma boussole intérieure et me plonge dans une véritable tristesse. C’est vrai, mais ne me privez pas d’un énième paradoxe. Si je regrette la nuit des fins d’après-midi je dois confesser que j’éprouve du plaisir à ces jours allongés. Parce qu’avec les journées qui rallongent et la chaleur qui s’installe je retrouve le goût de travailler dehors ; indirectement l’heure d’été me permet de renouer avec la simplicité du jardinage. Mon corps dehors, mes mains asservies à un geste simple et la nature que je réveille à coups de râteau. Je sous-estime toujours le plaisir que le gros, sédentaire et intellectuel, peut prendre à l’expérience de son corps naturel ; sensation du soleil, odeur de l’air, la sueur sur mon front et le monde qui se façonne sous l’effet du geste. Un arbre coupé, des feuilles ratissées, la branche taillée, nature domptée, pas tant celle du dehors je parle de mon humanité. Je pourrais m’excuser de maugréer sur les jours longs, mais je persiste et je signe parce que si grâce à eux je revis et reviens comme être charnel je me permets de leur reprocher de me conduire à être des lieux communs.

Vive le printemps et vive la nuit.

Merci le jardin et puis merci le ciel.

Ni paradis ni terre promise.

J’écris dans ma tête lorsque je passe le râteau dehors.

Lieu commun sur la nature

Lieu commun sur la nature

Publié dans Réflexion, recyclage

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