43 minutes avant la ville

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43 minutes de ville, de ville nocturne, une ville noctambule qui ne dort jamais ; en tout cas jamais la nuit, c’est le temps d’une ville qui dort le jour, qui croule, s’écroule sous les pas des vivants, c’est une cité éteinte de pied en cap qui disparait sous l’acier terni au soleil et le verre ruisselant de soleil. C’est un temps de mort jusqu’à ce que le soleil tombe et que se lève la nuit ; lumineuse et brillante, une nuit d’apparat pour une ville vivante ; la vibration d’un cycle régulier d’asphalte et de mort ; la crudité des néons blancs contre l’exotisme des couleurs vives ; dans le cœur artificiel d’un parking souterrain c’est le terrain de jeux nocturnes pour jeunes noctambules, les chats gris et les loups et les chiens et tous ceux qui se glissent entre eux et parcourent les trottoirs, les territoires urbains qui tous, s’habillent d’un or éphémère comme la jeune femme en t-shirt rouge qui s’apprête pour aller danser toute la nuit et qui ne prendra le risque de se montrer à nue et de décevoir rien qu’au petit matin à la pâleur blême de l’aube naissante. La ville sous la lumière, sous une pluie de lumière médiocre comme un divin écrin ; un étape que l’on marque à un feu rouge avant de passer à lasuite.

43 minutes avant la ville
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