Jour # 528 moi aussi je raconte ma vie parfois - mais pas à la télé -

Publié le par Cheval de bois

Ce n'est pas l'histoire de ma vie, ce n'est pas l'histoire d'une vie, c'est le temps d'une nuit, un voyage en train qui n'a rien à envier à celui des corps malade - grand ou petit -, c'est une petite histoire et pas un grand roman, c'est l'histoire d'un voyage qui débute sous la nuit, dans une gare à Besançon où un train devait me prendre à 18h06 pour me ramener chez moi à 00h03 à Nîmes et dans le hall de la gare je me languissais du ronron du train pour m'endormir la tête contre la vitre en me laissant bercer tant par le chaos électrisé du train que par le flot de souvenirs frais que je me remémorais déjà avec plaisir. Besançon et puis Lyon pour la correspondance tout était tracé, composté, attendu sauf le message sur le panneau qui annonce un retard indéterminé pour mon train puis ce retard indéterminé c'est transformé en accident à la personne - pour la sncf un suicide est un accident à la personne, se suicide t on par accident ? - et en retard de trois et en ordre urgent de monter dans le train pour Dijon - en voiture ma poule - où nous devions prendre un autre train qui nous aurait fait rattraper le fil naturel de ce voyage en train. A Dijon le tableau nous affiche tous les train pour Lyon, 20h30, 20h48, 21h30 mais seul le premier pouvez me permettre d'attraper à Lyon ma correspondance pour Nîmes - mais quand la vie est de mauvais poil - comme pour celui qui jeté sous les rails à retardé le premier train - rien ne va comme il faut, le train de 20h30 affiche un retard indéterminé qui se transforme avec le temps en train supprimé et l'annonce de nous inviter à nous jeter sur le train de 20h48 qui affichait un retard raisonnable, c'est la rué vers le Far West, deux lots de voyageurs aux trains annulés se ruant dans un train où de gentils voyageurs a billet étaient déjà installé - je tente une traversée de wagon sans espoir d'y trouver une place, j'arrive à me caler entre deux wagon, contre les toilettes qui embaument le lieu où je m'entasse avec d'autre voyageurs résignés à voyager ainsi, mais le retard dur, les portes toujours ouvertes, finalement un contrôleur nous indique qu'il reste des place libre à l'avant, nouvelle ruée et avantage d'être entre deux wagons on est plus vite dehors plus vite à l'assaut des places libre - en première youhou !! - je demande poliment à une petite vieille si je peux m'asseoir sur le siège libre ; elle obtempère de mauvaise grâce comme si j'étais le responsable de ce retard qui dépasse largement la demie heure, dans le wagon on commence à entendre dire qu'il vaudrait mieux prendre le train de 21h30 qui devrait partir bientôt et qui serai moins saturé de voyageurs mais les smart phone veillent et égrainent les retards que le site de la sncf est plus prompte à annoncer que les voies dans le haut parleur et quand le haut parleur daigne s'adresser à nous c'est pour nous dire que le train à du retard ; comme si nous ne l'avions pas remarqué et puis après l'annonce du retard il nous annonce la raison du retard : la locomotive est en panne - faudra bien une heure ou deux pour la changer - panique tout le monde sort, tout le monde va se jeter sur le train de 21h30 en retard lui aussi, mais où ça, sur quel quai, face à nous un train, vide, lumière éteinte, mais est-ce lui ... oui ! Ruée sur les wagon, c'est un TER pas de réservation premier assis premier assis, en quelques minutes le train est plein comme un oeuf mais ce n'est pas pour autant que le train se décide de bouger - soudain mouvement de foule à l'avant du wagon, des gens sortent du train et courent - vers quoi j'en sais rien - la rumeur se propage un train partirai bientôt sur un autre quai - les septiques restent là et on se moque de ses moutons de Panurge - en quelques seconde les trois quart du wagons se sont vidés, puis les voyageurs affluent à nouveau et remplissent le wagon, la voie nous annonce un retard de quelques minutes puis quelques minutes plus tard de dix minutes, puis un départ immédiat et puis des gens arrivent en masse et rentrent de nouveau - curieux j'interroge une jeune femme en manteau rouge pour lui demander d'où elle arrive, du quai I d'où aurait du partir le train de la rumeur -  le train bondé part à 22h30, c'est mort pour ma correspondance - plus tard dans le trajet la voix mal réveillé annonce pour les voyageurs comme moi en quête de Nîmes ou Montpellier que la SNCF prendra en charge notre nuit d'hôtel à Lyon Part Dieu, on arrive, on descend, on cherche des renseignements, on nous dit qu'on ne sait rien, il est minuit et demi, on nous dit que pour Nîmes on peut prendre le train qui ira à Marseille mais qui part tout de suite, allez hop j'y crois, je grimpe dans le train, direction Perrache, attraper un TGV de nuit, toujours sans billet, attraper un bon siège, de la place étendre les jambes, maudire la SNCF de ne pas baisser la lumière, essayer de dormir, Valence, Avignon, Marseille, une heure et demie à attendre, direction Mc Café Cheese Cake, Smoothie, Café, le temps passe - je suis calme, même pas énervé, bien fatigué, usé, les yeux qui piquent mais presque Zen, peut être que je suis entrain de dormir qui sait ... allez hop dernière ligne droite, départ 06h24 arrivé avec quelques minutes de retard - faudrait pas arriver à l'heure si je puis dire - et enfin toucher terre, je veux dire le bon quai, à 08 heures passé de quelques minutes, soit un retard de huit heures, c'est sérieux, c'est mon record perso et à vrai dire je ne regrette pas cet épique voyage parce que le week-end valait bien un ça, et puis au moins ça m'a permis d'écrire un bon gros pavé d'article sans intérêt parce que sur le registre collant au quotidien je manque de verve et la plume est un peu collant, à moins que ça ne soit un peu de fatigue, mais voilà c'est dit, raconté, détaillé, exposé, partagé, et promis demain je serai littéraire 

Publié dans Chronique chaotidienne

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S
<br /> <br /> ouais c'est bien le bateau <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> ouais ben les suicidés devraient surtout arretés d'etre égoiste et aller répandre leur morceaux ailleurs <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> se jeter sous des bateaux par exemple<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> bon alors je t'autorise à demander le remboursement meme si pour le suicide la sncf n'y est pour rien :p<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Si c'est la faute de la sncf le suicide, s'ils avaient des trains aéroglisseur sans roues et bien on pourrait plus se jeter dessous, ou alors des locomotive en mousse<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> ben vi mais bon en meme temps c'est pas de leur faute s'il y avait de la neige....<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> sauf que la neige n'était pas le problème - le premier train suicide, le second train mauvaise gestion des voix, le troisième panne - le reste découlant des retards initiaux <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Ouch j'imaginais même pas qu'on puisse avoir autant de retard...la sncf rembourse les billets en intégralité j'espère dans ce genre de cas.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Je ne pensais pas non plus qu'un voyage en train pouvait être aussi lent, long, cahoteux et chaotique et en même temps je suis content d'avoir dans mon étagère à souvenir du rail une<br /> pareille expérience ; ça aurait été à l'allé j'aurai été énervé et impatient mais là j'ai presque trouvé ça plaisant. Mais je compte bien me faire rembourser tout le billet - et peut être même un<br /> peu de sommeil en rab - <br /> <br /> <br /> <br />