Jour # 1330 le jour des non-aphorismes

Je ne sais pas quoi écrire ce soir, je n’ai pas envie d’y réfléchir, j’ai juste envie que ce soit fait, mais il me faut poser des mots, aligner les poncifs, ce qui n’a rien à voir avec un Pape qu’il soit en fonction ou au chômage, mettre des mots les uns par-dessus les autres et surtout ne pas écouter son esprit qui voudrait dire quelque chose de logique, une suite sans queue ni tête ni actrices aux mœurs légères ni plat de pâtes sans sauce ; la foule innocente qui me souffle l’envie de faire des aphorismes, je voudrais écrire un livre d’aphorisme comme avant je voulais fonder une secte et / ou une religion, simplement pour la beauté du geste et pour démontrer par mon geste la vacuité et le mensonge des autres sectes / religions et donc démontrer aux lecteurs que l’aphorisme c’est juste bon pour le PQ et les livres de Yann Arthus Bertrand, l’idéal pour noircir du vide, rien de mieux que le vent, l’aphorisme à la con pseudo poétique, pseudo mystique, pseudo romantique, pseudo intellectuel. Mais je ne vais pas faire ça, pas ce soir, pas avant minuit, ma prose est un Gremlins et ma flemme est légendaire, je suis une légende, je suis la légende que j’écris, que j’aime écrire, j’écris ma légende et j’aime cela, je cris à la foule qui je suis et bientôt je lui intimerai l’ordre d’acheter mes livres et ce jour là j’aurai cette petite érection qui signale les moments de bonheur ; oui il n’y a pas de honte à bander quand on est heureux !