Comme un deux février

Publié le par Rémy

Trente-deux fois la barbe ectoplasmique tremble sous les coups de butoir d’un violoniste à la langue gutturale. Quand ça commence ainsi c’est sûr que l’on s’en va en vadrouille à travers les mots de travers et les birbes de traverses comme sur un chemin métallique où le feu bat le fer et que le forgeron après un rail ou deux trace une ligne blanche ou noire cela ne lui importe pas tant que la ligne est continue comme une phrase sans fin, sans coup de poing dans la gueule de l’Underwood démodée qui frappe et refrappe encore les esprits par sa page limitée et tu entends le cliquetis caractéristique de la machine qui impose de revenir à la ligne.

Fracture nette des contraintes, j’augmente les contrastes et sous le règne de l’infante Kate Moss je jugule ma gueule qui braille et braille encore des babillages et des borborygmes juste parce qu’elle le peut et que la bouche parle pour tous les autres organes, le ventre et la vessie, les nœuds de neurones et le pancréas qui pastiche l’anatomie d’antique cadavres disséqués aux noms des arts scientifiques, la farce picturale dans le frémissement des actes médicaux parce que l’art est médiateur là où les hommes sont justes moyens.

Pas de point sur l’horizon de ma ligne qui bouscule sa ponctuation mais pas celle du phrasé imaginaire qui dicte mes mots à ma pensée

Fumer comme Charlize Theron en posture finale d'un poème en prose c'est le graal que je ne peux m'offrir n'étant ni fumeur ni Charlize Theron

Fumer comme Charlize Theron en posture finale d'un poème en prose c'est le graal que je ne peux m'offrir n'étant ni fumeur ni Charlize Theron

Publié dans Divagations diverses, Prose

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