La logorrhée avait deux bananes à la main

Publié le par Ceci est un blog

Et la colère qui remplissait ton cœur devient alors cette tapisserie, plus de 1931 points de croix pour former l’image édifiante de ta colère tumultueuse, allégorie et métaphore, toi tu sais faire fort, toi tu es douée pour faire monter la soupe et la moutarde et faire chauffer les écheveaux ; transformation transcendantale, la joie en plomb, et la colère en plomb, l’amour en nickel et le désir en zinc, la peur en pyrite et l’exultation en or, toi t’es une usine chimique, une mine de rien à ciel ouvert, la fournaise de la forge et la pression des hauts-fonds, tu es la magicienne, empirique alchimiste et plombière en chef et je ne serais pas étonné si tu aimais plus que moi les pompiers, comme moi plus qu’eux j’aime le feu et les sushis - bien que le poisson n’y est pas cuits, sauf peut-être quand ils sont frits ce que me semble toujours un non-sens, une direction alambiquée -. Sous la toile tissée de ce qui tapisse tes intestins et ton crâne s’ébattent les amants et galopent les hordes et toi, sauvage, irisée comme une aube sur un lac, tu transe seule là où te mènent tes mots sortent de ta logorrhée et moi je n’y peux rien, je trouve toujours terriblement érotique ta logorrhée, et même la logorrhée en elle-même, avec ses deu R et son H en tant que concept, comme je doit pouvoir aimer dieu en tant que concept, comme je dois pouvoir m’estimer moi en potentiel, en tant que concept de moi-même, concept car ou concept art.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article