1715 ème jour : Une bête pour la belle

Publié le par Ceci est un blog

C’est une belle que l’on appelle Belle et c’est une bête qui est une bête, un animal constructeur et un monstre parce que ce n’est pas moi, ce n’est pas un homme, pas une personne normale, c’est un monstre étranger à soi parce que tous le sont. La bête, elle n’est pas conne - c’est ce qui fait qu’elle n’est pas comme tout le monde - et en échange d’une mort promise elle préfère s’adonner à l’amour à sens unique et enchaîner le belle Belle qui, mise aux fers, devra attendre que l’amour naisse en elle pour que changent les choses. Attachée, s’attacher, laisser libre ou harceler, aimer ou attendre que l’on aime, être patiente ou parler de soi, la belle Belle devra s’astreindre et survivre jusqu’à ce que les choses entrent en elle par la force ou la force de l’habitude. C’est un conte bien connu. Une histoire connue de toutes et de tous. Elle existe plus ou moins la même de par le monde ; il y a donc une idée qui depuis des siècles est tapie dans l’arrière tête du monde, c’est là, quelque part dans la non-conscience de différentes sociétés, une même idée qui va et vient de la surface aux profondeurs delà les frontières et par-delà les cultures et je trouve que c’est beau de penser qu’une idée soit présente comme inscrite dans l’ADN d’une société et qu’elle la traverse différente tranche de l’histoire. Pourquoi pas moi ? Pourquoi à mon tour ne pas me confronter à cet ADN, on a tous le droit de prendre cette histoire, de la reprendre et de se confronter à un folklore qui pourrait être le mien.

Publié dans Divagations diverses

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