Un vague océan

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Au ciel des poètes les bureaux sont de bois et la verve est célèbre. La marée monte et bouillonne et toujours le poète d'y voir les miroirs de sont inspiration, singulière comme une forêt de singes en hivers, des macaques qui désavouent le bonheur des hommes simples et leurs peu de chose. La marée monte c'est inévitable, nuée saline que les cycles lunaires égrènent sur la Terre pour rappeler à l’immodestie des uns la couleur pourpre des colères décloisonnées. Courroux d'un dieu ou divagation du réel, immuable le poète s'immisce dans l'anfractuosité stylistique qu'est devenue cette frontière. Sapeur par sa plume, ouvrier par l'intestin d'une intention viscérale et piéton de la poétique aventureuse, sous le chapeau se cache un duchés qui lui même garde au secret d'une salle fermée de son sous-sol une folie certaines. L'escalier qui descendait fermé par un mur de château continu pourtant de déferler et de rugir comme les vagues inlassables qui roulent sur les fronts de mer d'une terre entière. À l'horizon rasant du soleil de printemps je prête la vigueur d'une encre sous-jacente, et du haut de mon balcon je badine serein avec le son des océans. Je ne sais pas finir les lignes comme les vagues ne savent pas s'arrêter. Je recommence en vain comme des écrits tracés à même le sable.

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