Jour # 1164 hiver avant l'heure

Publié le par #ceciestunblog

de la fatigue et du froid, en quelques heures ce qui était encore l’été étouffant et flamboyant est devenu comme un automne, le goût d’une dépression automnale qui déploie sur le nature la boue, le vent et la pluie et ces nuits qui tombent toujours plus tôt, toujours plus froide aussi et quoi que l’on en dise un peu moins belles que celles d’été, plus silencieuses surtout. Je reconnais que ce moment frémissant de l’été finissant, quand sous la chaleur écrasante la nature asséchée se jaunie, se brûle et se meurt, est une période propice à la mélancolie voir à la nostalgie de chaleur lézardante mais cette période impalpable quand les loups brûlent et que les chiens de pailles hurlent le plomb est un véritable crépuscule jaune, orange, rouge, feu, terre et poussière ; mais la beauté du crépuscule est éphémère et s’en suit des nuits comme celle-ci avec un goût d’hiver, un bleu glacial qui effleure les choses ; ma fenêtre se ferme et je vis cela comme un petit drame, comme une condamnation implacable à changer de vie, même le chien change ses habitudes et c’est une affreuse sensation de ne pas avoir choisi de faire tourner la page estivale, je voudrais encore me vautrer dans l’été même si je sais que ma plume, ma prose et le sens particulière que je donne à la poétique trouvera dans le froid la rigueur saisonnière ; la prose ne choisie pas plus que moi le cycle des saisons même si nous savons parce que la télé ne cesse de nous le répéter : les reviennent chaque années et soudain je réalise avec un sentiment de honte que je vous parle de la nuit et du beau temps

Publié dans Chronique chaotidienne

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