Jour #08 correspondance
Il y a quelque chose d'ironique et de paradoxale, ce ventre vide plein d'angoisse et le
même corps qui se sent trop gros, trop plein, incapable de garder ce qu'il avale et ce corps souffre de ce vide, celui d'un projet, d'un espoir, d'un potentiel, d'une instance de vie, de vie
nouvelle, de vie différente, le coeur qui se vide en larme jusqu'au coeur de la nuit, un corps trop vide qui se remplit, qui chercher à se remplir, à s'oublier dans l'excès, les caresses, la
présence, la tendresse et le sexe qui s'avance et se retire avant de s'enfoncer encore, un peu plus profond, plus loin dans tes chaires, plus lent dans ton âme, avant de se vider enfin, en feu,
en fête, prise de tête et cycle infernal qui fait souffrir le corps bien sûr, l'esprit aussi bien sûr, ça use et ça fatigue, je le sais, je le sens et je cherche toujours les mots magiques qui
apaiserons ce chaos, cet enfer, le feu et la frousse, là où il fait chaud, j'avais oublié qu'il pouvais faire si chaud, un ciel de plomb le soleil en feu, le corps cloué par ce feu dans l'air
cette vie en l'air, j'arrive plus ou moins à écrire un peu chaque jour, je me force, j'improvise, jusque là c'est mon minuscule défit quotidien.