Chronique du soir

Publié le par Monsieur Ray

Un soir c’est dimanche et dimanche nous sommes le soir.

La semaine morte est déjà presque entière étalée derrière nous. Le charnier des semaines mortes est surchargé depuis bien avant ma naissance. Mais cela ne rend pas mes dimanches soirs moins amères. Des siècles que cela se perpétue et rien ne change.

Sauf peut-être les mots, les réseaux sociaux que l’on peut invoquer. Les blogs que l’on peut écrire et lire. La télévision qui hurle et les livres qui frémissent. Même la console gronde et vibre en espoir.

Rien ne change et tout s’offre aux changements.

Demain un jour nouveau pour une semaine nouvelle et je mettrai sur mon atelier mon ouvrage. Mon  éternel ouvrage que je dois finir. Je compte que ce soit pour moi la bonne semaine.

Mais d’ici là nous sommes le dimanche soir.

Avant minuit et même après, rien n’y fera.

Juste les mots qui s’alignent, les verres d’eau avec les cafés et tout le jaune inactinique déversé par les réverbères. Dans ma campagne la nuit est encore noire de sa lune. Mais à la ville la nuit est jaune. J’en avais fait mon fantasme mais pour le réaliser je dois éteindre toutes les lampes de l’intérieure. Et éteindre les écrans aussi.

Publié dans Chronique chaotidienne

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