C'est ici une frontière

Publié le par Ceci est un blog

Mon territoire est une présence blanche ; quelques taches de sang et l’eau trouble, le trouble liquide qui coule sur soi, en soi, qui s’écoule dans les veines comme le sang froid d’un hiver réduit, petit climat rampant comme un prédateur ; mon territoire est sans cartographie, le cœur rompu du sang émotionnel, tout un écosystème intérieur qui s’ébranle et érige une droite ; c’est une ébauche de fractales et un vecteur irradiant la polarité névrosée d’une relation humaine, inhumaine, l’homme n’a pas su trancher encore, la femme pas plus et les enfants se sont et se défont sur cette hypothèse non vérifiée - et mon territoire frémit, 1923 jours et il frémit encore ; encore un peu et bien mieux qu’hier encore, comme la page de papier journal que l’on froisse dans sa main - et moi, j’ai hâte que ma prose ai le goût et la couleur du papier, collé, coupé, agrafé ; c’est du fait main, de la plume à la forme, une prose à haute teneur de contagion ; le goût brûlé des bactéries et la circonférence de tes espoirs ne peuvent réfréner l’avenir ou le futur, les deux adviennent quoiqu’il se passe, même sous la lune, même sous le fruit de tes fesses nues, même le reste encore, le décor et les corps et de quoi héberger la mort, les danseuses et les portes fermées de vos habitations. Sous l’égide juste d’une enseigne au néon, je délimite le territoire blanc qui devrait être le mien, les détroits et les veines, les routes et les chemins ferrés ; c’est par ici que le sol théorique et l’hypothèse d’une propriété intellectuelle débutent ici. Et là le territoire.

Le corps et le territoire

Le corps et le territoire

Publié dans Je est un Blog, frontière

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