1815 ème jour d'écriture : 2m50

Publié le par Ceci est un blog

On va s’en prendre et s’en mettre plein les mirettes ; les jours se suivent et les expériences changent. L’auteur aussi change, pas de plume, mais de position, de posture ; là je suis assis au large dans mon fauteuil et j’affiche le contenu gastrique de mon ordinateur sur l’écran de ma télévision, c’est grand, plus que d’habitude, c’est blanc, aveuglant, c’est épique ; Fly Emirate, on s’en va prendre l’avion, décodage immédiat de mon cul dans le fauteuil. C’est que l’écrivain est un esclave, sa tablette, son stylo, son cahier ou ses feuilles volantes et l’orthographe, dictature de la ponctuation, ordinateur et siège et tout ce qui conditionne la posture en terme de position qui elle-même conditionne la vue en terme de vision qui elle-même conditionne l’esprit qui lui-même conditionne la prose. C’est un fait, c’est affreux, c’est cela donc.

C’est tout moi, étouffer et avoir besoin d’air et changer et respirer, étouffer et avoir besoin d’air et changer, respirer par la position, les chakras ou tout comme ; écriture en .com, comme un con, je suis là et j’ose voir tout en grand, des grandes lettres sur l’écran blanc et moi distant d’au moins deux mètres. Vous allez peut-être en rire, mais moi je ne me suis jamais tenu aussi loin de mes mots entrains de s’écrire. C’est subtil, mais c’est bien là et ça change tout du moment où ça change le souffle qui me porte.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article