Jour # 1470 la fessée

Elle ne sait pas où elle va la petite idiote, tête de mule et de linotte. Sur le chemin sablonneux où ses sabots de brune la conduisent, elle ignore tout du ravin et des loups et des adorables diseuses de bonnes aventures qui lui prédisent la chute. Insolente petite conne qui s'évertue a garder sa vertu sous les plis de sa robe mais qui refuse de s'avouer vaincu quand il est question d'écrire.

Elle me fait écrire n'importe quoi. Direction le bûcher et au diable ses vanités. Je déteste les mauvaises inspirations.

Elle devrait mourir. Faire un tas informel de ses vêtements sur le sol de la salle de bains, par cause à effet, elle devrait se retrouver nue et je ferais alors claquer très fort la paume de ma main sur ses fesses. Une fois.

Deux fois.

Trois fois, regarder rougir sa chaire et observer la forme de ma main se dessiner sur son cul nu.

La fesser sans un mot, sans mot dire, sublime silence et la main qui claque, mouvement sec et rapide, retour en enfance, errance en enfer, frémir ou faire frémir.

Elle se tient nue debout dans la salle de bains et elle ne dit rien. Elle se tient là entre la douche et le tas de ses vêtements sur le carrelage ; stoïque, pas masochiste mais consciente de sa faute, soupçonne-t-elle le plaisir que j'éprouve ?

Juste une correction, comme on efface un mot pour en écrire un autre et que l'on éprouve alors la satisfaction d'une phrase simple et lipide, libérée de nos scories.