Jour # 948 je voudrais me faire étriper comme une huitre

Publié le par Cheval de bois

Mettre des mots, en vrac ou en ligne, mettre des mots en forme, faire sens comme s’il y avait nécessité de faire sens alors qu’en réalité la forme est souvent largement suffisante parce que trop peu d’interlocuteurs sont capables de discerner les nuances du sens alors que la forme, les petites ondulations sur la surface ça ça parle ; aligner des mots comme on enfile des perles sauf que ce n’est pas pour offrir ; sauf que je ne suis pas une coquille d’huitre et de toute façon si j’étais une coquille je serai vide avide que les lames humaines m’éventre ; ça doit être bon d’être éventré pour que l’on tire le meilleur de nous même ; je suis prêts à cela, me faire ouvrir le ventre par celles qui voudraient trouver le meilleur de moi ; se faire étriper serai si doux, se faire étriper sans malveillance ni inimité, se faire étriper au nom des jolies choses et tout cela sans avoir à le souffler aux oreilles mal placées ; étriper sur un air naturel voilà le rêve bourgeois de ma soirée ; est-ce bien raisonnable ? Si c’est bon pour les huitres ça peut l’être pour moi

Publié dans Je est un Blog

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