Jour # 919 une plume sur l’enclume bestiale de ton visage
Ceci est un blog à l’orée de la nuit des temps, des lignes, deux lignes, des lignes sur tes cuisses, des lignes sur une page virtuelle, une série de pixels, pixels morts, trous noirs, trésors des théories numériques, la plume numérique mur de brique pour explorer les maux et vagues à l'âme, vagues amères d'une vie en l'air qui renaitra un jour de ses cendres, renaîtra de descendre sonder en soi l’indicible et laisser se vider la plume invisible dans une ligne noire, ligne sombre qui esquisse un noir passé et esquive l'ombre du jour à se lever, nouvelle année, se réveiller, vivre encore hier les yeux posés sur demain ; ton corps ne t'appartient plus mais pourtant ta douleur est réelle, elle t'appartient, elle t'habite, elle t'abrite, la douleur abrite des bribes de toi qui pleurent des larmes rouges, grotte rétro éclairée aux odeurs de souffre, la foudre est tombée dans un fracas de pierre, le serpent lové sur les hanches, avaler les couleuvres amères c’est une façon comme une autre d’exister, reprendre une forme de contrôle sur son corps, le décor de ces souffrances tellement violentes qu’elles ne dessinent pas un destin mais le festin de ta face finement esquissée, tout peut encore bouger, entre les lignes, entre les cicatrices, entre les doutes et des délits se dessine la vie en contre jour, en contre point, en bas relief de la folie des hommes ; tout est toujours à écrire, à enduire d'espoir, d'encre ou d'encore quand on est encore en vie, tu es encore en vie même sous la mort, même sous la chape qui plombe l'horizon tu es encore en vie et je pique une plume sur l’enclume bestiale de ton regard pour écrire ma page néo nataliste