Jour # 887 un jour hors du temps
Assis à la fenêtre du jour et des nuits j’attends la fin
Enfin voir finir un jour hors du temps
Un dimanche sans flanelle ni promenade aux fois
Préférant échapper aux beuglements des fées sous l’effet dissolvant des dealers du soir
Le ciel asthmatique voulait virer au bleu mais ne produisait qu’une pâleur mortuaire
Belle à enfoncer les cadavres au travers des portes ouvertes du silence
Celles aux seuils des chemins de l’ennui qui serpentent sur les braises ;
Le ciel branlait son organe pour que naisse le jour
Ce jour naissance embrassait les saisons muettes
Son corps gisait dans les fluides corporels
Ruisselant de gènes mutagènes qui l’excluaient du temps
Il léchait autour de lui en espérant nourrir un espoir de survivance
Les animaux ivres de rage interlope
Se lançaient les uns contre les autres
Dans un chant de fureurs graves
Qui faisait ondoyer l’océan et au large les abysses
C’était un matin hors du temps
Accouchant dans les tripes du monde
D’un morne jour sans tête
Ne pouvant à jamais que sourire à des dieux invisibles