Jour # 699 Heidegger à l'épaulé jeté

Publié le par Cheval de bois

être et temps ; c'est une masse, une somme, un espoir et une façon de se raconter, de se la raconter parce que dire que l'on lit Heidegger c'est très classe, c'est ma hype, mon goût à moi pour l'apparence et le savoir parce qu'à défaut de le lire ce soir je le sais un peu, assez pour l'aimer ; oui j'aime Heidegger comme j'aime la glace vanille, les filles en bikini, le sport à la télé et les internets, c'est facile d'aimer Heidegger ou ça ne l'est pas je ne sais pas, c'est sincère chez moi parce que ça me parle, je l'aime de façon très prétentieuse parce que j'y trouve mes idées, non pas que je lui vole le mérite de sa pensée mais parce que je retrouve mes pensées dans la construction de la sienne. Cela me rend plus grand, moins seul, plus beau. Pour certain la pose c'est de vider les bouteilles de whisky jusqu'à se péter la tête dans l'ivresse sur commande, boire et fumer et baiser mal et moi celle qui passe entre les lignes prise par l'hameçon littéraire et pour d'autre comme pour moi ça sera un penseur, pas un verre mais quelques ligne d'un philosophe et puis allemand tant qu'à y être ou bien grec, enfin chiant plus ça sera austère et plus la pose sera belle ; je suis Rodin, je suis jésus, je suis John Lennon qui couche avec Madona, je suis assis à mon bureau quelques pages de Être et temps et sirote la dictature du on et j'en jouie, oui monsieur j'en jouie

Publié dans Divagations diverses

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