Jour # 697 je ressemble à la fille nue derrière la caméra

Publié le par Cheval de bois

Trois têtes de nègres pour la sérénade dans la boite à musique sur la commode et moi tout bêtement je pue, je sens, la bête humaine incroyable et sauvage dans le jardin, sous la tonnelle, les églantines en fleur et le jasmin ouvert embaume la sainte soirée et le crépuscule idiot ; idiot de tomber tous les jours en quête d'extase alors que tous les lendemains du monde il recommencera encore à jamais à tomber sur le monde ; pire encore le crépuscule est permanent, comme l'aube, une course folle autour du monde même le carpe diem passe son temps à se dorer les pieds dans l'instant présent ; ça n'a pas de valeur, ça n'a pas de sens et toute la poésie pathétique du monde devrait cesser toute prose en guise de protestation, combien de grève des poètes feront plier le monde sous le poids de sa réalité ? Sans une once de poésie pour ébaucher un échappement le monde croulera sur lui même et dans dix facilement on se souviendra qu'il aurait fallu faire un truc, le même truc qu'on a oublié de noter sur la liste de toute façon chiffonnée au fond de la poche ; tout s'oubli n'est ce pas ?

Publié dans Divagations diverses

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