Jour # 499 Rock'n roll over et encore et maintenant
Danser sur l’asphalte encore chaude pieds nus dans la rue, ivre de chaleur, de sexe et de drogue sous la lueur pop d’un lampadaire bleu, rose, ou rouge et au bras d’une blonde dont le prénom sonne comme le son d’une ville étrangère et dont les envies sont aussi follement sexuelles qu’explicites ; où sont passées ces temps mythologique où ma jeunesse aurait du se jouer dans la course folle vers l’âge d’après avec l’urgence de vivre vite et bête ; boire, baiser et de foutre en l’air l’air du temps avec la foi inébranlable de l’orgasme qui nous fait jouir sans douter. Hier j’étais sous les yeux bleus du film de Gregg Araki – Kaboom – et sous les yeux éberlués et fascinés de mon présent je regrettais et je regrette d’avoir manqué ces temps mythologique de ma jeunesse. Avoir grandi trop tôt ou avoir grandi trop tard dans les deux cas aujourd’hui il ne me reste que des chimères à désirer, tristes désirs anachroniques que je sens s’empêtrer dans les méandre de la logique, de ma logique, dans la mélasse raisonnable et raisonnée de ma culture, de mon éducation, mais ne suis-je pas entrains de vivre avec une case de moi, le temps mythologique de la vie sans lendemain, de l’instant présent, de l’exploration parcimonieuse de la vie, la pensée, la sexualité et du trouble fameux des relations humaines – j’aime les cinéastes qui mythifient cette période là – je suis un nostalgique de ce que je n’ai pas connu et je me demande si ce temps mythologique sexuel et rebelle n’est pas le temps surtout de la lutte des classes, baiser comme on fait la révolution est une idée que j’ai déjà vaguement creusée, mais c’est ici autre chose, la lutte des classe sous l’emprise stupéfiante défroquer les pulsions qui s’expriment identiquement dans le corps sans distinctions sociales – pas envie d’explorer ; pas maintenant – Kaboom badaboom badaboom et puis la fin du monde – suis-je donc un dinosaure, un survivant, une relique anachronique ?