Jour # 484 les deux doigts dans le réseau
Hausser le ton ou ne pas répondre et dans le creux de la conversation - convention silencieuse à la loi et à l'ordre des choses - ne pas se saisir de la perche tendue pour éprouver la sensation de savoir doser de son silence l'emprise possible sur la réalité - non je ne mettrais pas les deux doigts dans la prise éclectique du réseau internet - mais ce soir j'ai la main en demeure et l'amour au flambeau - le mot enflammé -, la palpitation au dedans à deux doigts d'être en rythme sur le fil de la flamme et la ligne pressante sur le coeur empressé, j'arrose de ma plume l'ombre irisée du week-end qui s'allonge déjà et je languis le jour où ma vie sortira de la douce folie de la monotonie. Sur le siège trop usé j'essuie le souffre sadique du silence engoncé dans les habits trop vieux de son temps passé, c'est la suite mineur, une fugue fameuse et mes phrases en déroute dévoient mon idée initiale - vider le point de fuite qui prend son temps entre mes yeux, la troisième porte auprès la conscience, le silence radio, radicale expression ou radicaux libres en neurones détournés et neutrons déportés, je m'espère en mutation, rayon X et triple verts, celui qui tranche et libre arbitre pour la lutte qui l'est aussi, je suis le fil de l'eau et quoi d'autre que la sueur et le sel et toi qui es là descend avec moi du train amer - homme à l'amère - et du radeau médusé, je plonge et je nage à l'ancienne façon respiration terre à terre et poème maudit je reviens et je reste