Jour # 457 égrainer les nombres de jours en avance
Adieu l'été, adieu les corps, adieu à la chaleur lourde, la sueur et aux seins exhibés en bord de mer, la friture estivale et l'odeur du gras qui rôti au dehors, le charbon sur les mains et tes mains sur ses hanches, la rougeur vive de ta peau trop brûlée, la morsure du soleil en couches surannées et les musiques lointaines d'une fête perdue par delà ta vue, c'est la fin de la vie demie nue, de la vie au grands airs de petite princesse et de sainte nitouche, la sensualité suave de l'été se remballe comme l'on range le souvenir érotique des étreintes torrides corps humides et corps las, pesanteur de l'été et des pieds dans le sable, sale goût de la mer pour ta bouche trop salée et l'espoir secondaire de saisir ta main de te prendre sur le vif d'une amour de vacances, vacancières étrangère aux allures nordiques, la rousseur de ton crin la pâleur de ta peau, corps à corps volé à l'abri des regards et le retard de loyer sous la tente dard dard, une dernière carte postale, une adresse échangée qui au long de la route ira se perdre dans ta boite désuète d'un pays trop lointain pour que mon sexe même bandé puisse t'atteindre dans ton bain.