Jour # 259 tas d'os et ornement
Sur le dos de la doxa je compose ma prose, impose mes mots là où ils ont fini par devenir désuets à l'ouvrage du temps, à l'attention de la foule et à la terre promise. Et dans ma foule faire le
décompte de mes passions, de mes amours, de mes désirs, de mes colères, les détracteurs et des cons, à la foule de faire le tri dans le cri savoir pour qui je bande, savoir pour qui j'aiguise ma
lame. Il faut ciseler sa prose pour que le vent circule, brasser de l'air est un art dans l'air du temps et pour moi c'est la fin du sevrage, décevante nostalgie surannée au goût sucré tu m’as
laissé l'empreinte suave du temps passé. C'est fini, c'est maintenant que je renoue que je rejoue que je rejoins l'ironie du pavé dans la marre ou dans le mur. Que j'emberlificote les lignes ou que
je lise entre elles je ne crains pas les crocs de la louve ni les piqures de l'abeille pas plus que je ne crains la vindicte de la foule, j'ai même un goût certain pour la lapidation qu'elle soit
pamphlétaire ou minérale.