Jour # 1282 savoir chier

Publié le par #ceciestunblog

Entonnoir des nuits blanches et vertes colombes, la norme de ton colon comme mètre-étalon du talent ; quel talent ? Celui de chier, le seul talent vraiment utile de nos jours et de nos nuits ; chier c’est l’art de savoir éliminer ses déchets avec soin, avec art, avec les vers qui grouillent en bas de ton colon ; petite virgule et grande ligne droite et noire. Aller à la mine avec sens du devoir et de l’obstination, la croix de tous les constipés qu’ils portent de trône en trône - savoir se vider avec style seul sous le regard de dieu, se vider de sa trésorerie et devenir un dieu, créateur ou petit con de trois fois rien. L’air de rien avoir de l’art de rien, avoir du talent à revendre mais le donner pour rien, la gratuité par bouquet de deux cents mots environs, petits trains sur les rails bon pour la crémation ; les mots qui sont logés dans l’arrière chambre de ma tête ne peuvent pas survivre et m’appartenir bien longtemps à l’air réel ; dès qu’ils sortent ils meurent, comme les vampires, ils partent en fumée, en feu, en flamme, la larme à l’œil. La moutarde, le nez, le gaz, souvenir souvenir, l’héritage en poussière que l’on met dans la bouteille de verre pour en faire un sablier et puis s’en va, s’en aller, repartir comme on est venu avec le risque sur la tête qu’on ne sera pas là demain. A deux mains

Publié dans Divagations diverses

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