Jour # 1276 petit papa noël

Publié le par #ceciestunblog

Méchant. Comment devenir méchant. Je voudrais le devenir. Je voudrais être méchant. Savoir être sévère et exceller dans la mise à mort ; avoir le savoir-faire de clouer au pilori les pauvres, le pire et le meilleure. Je suis un grand abandonné du cynisme, ce qui fait de moi un inadapté à l’air du temps. Le cynisme, ce luxe que je voudrais avoir, cet accessoire devenu tendance dans ce monde délabré que j’aimerais pouvoir me payer ; flamber son RSA pour un flacon d’essence critique, un concentré de cynisme à s’envoyer en intraveineuse. Je crois que je suis malade de l’humanisme. Quand j’entends par exemple la parole féministe se répandre dans l’air du temps consensuel, je n’arrive pas à ne pas ressentir cette pointe d’agacement qui il manque je ne sais quoi de cynisme pour grandir, exploser en prose discrète et réactionnaire. Je voudrais être un con, un méchant et emmerder les prolétaires et les singeries bourgeoises aussi. La plus grosse tare de l’humanisme c’est l’esprit critique qui nous rabaisse soi au niveau de la modestie du sol. Il n’y a que les cons et les cyniques pour ne pas savoir que leur nombril frôle le sol. Mais je voudrais avoir le cynisme de regarder le monde de haut sans avoir nécessairement besoin de démontrer et justifier que je sois au dessus. Bordel de couille je voudrais du cynisme ; si vous avez des recettes faites les tourner pendant que moi je vais faire du jeu

Publié dans Divagations diverses

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