Jour # 1270 des filles, des photos et mieux à faire

Seuls les gens présents sur les photos peuvent voir l'album ; je me demande ce qu'il m'arrive de respecter la vie privée des gens, je crois que je vieillis ... des petits mots sur des nappes qui n’en sont pas. Regarder des filles, regarder des photos et parfois les deux en même temps et se demander ce qu’est une photo, ce qui fait une photo, se demander quelle est la nature d’un regard et si celle-ci est transcriptible en petits tas de pixels. Et c’est bien sûr, moi, j’ai toujours photographié avec du désir, avec le filtre du désir, photographier ce que je désire, surtout celles et c’est sûrement pour ça que je n’ai jamais peu d’inspiration pour photographier les paysages ; sauf les villes mais les villes sont des femmes tentaculaires, humides, rugueuses, belles, romantiques, mystérieuses, maquillées, lumineuses, chaudes, tactiles. Mais en dehors du désir, est-ce que je suis capable de photographier ? Peut-on, se dire photographe alors que notre regard est simplement porté par du désir frustré et donc transcendé ? En même temps je ne vois pas quelles autres raisons pourraient légitimer la photographie que le désir. Le reste, montrer, la concision, la quête du réel, je ne sais quoi, ce n’est pas de la photographie, c’est du documentaire, c’est une forme tronquée de la photographie, une forme non assumée d’un désir refoulé. Regarder les filles, regardes des photos de filles, les regarder nues, en chaire ou en photo, ne pas y voir de l’art, ne pas y voir du porno, y voir juste de la photographie et se trouve amusé de se trouver des prétextes, mais dans le fond tout cela n’est qu’un prétexte à écrire même si ce soir j’ai autre chose à écrire, j’ai une nouvelle à finir, une nouvelle noire ; en même temps ce que j’écris et très photographique, j’écris par image, j’écris du sang, de la sueur, du goudron et une vierge et ce que j’écris c’est ce que j’aurai aimé photographier