Jour # 1032 aspérités absurdes du sens commun

Publié le par #ceciestunblog

Aux faveurs interlopes et à l’ombre de deux chinois, un groupe de vieilles femmes aux odeurs de nouilles et une ribambelle de petites filles saveur safranée se déplacent dans la fumée qui tripote l’air épais du soir ; l’été était dense sur l’autoroute de l’enfer, route à péage pour pneu ailés un peu aidé par les chemins de la communication, comme une union de toi et moi et des silences, science précieuse, précise et presque osée de s’écouter ne pas parler, s’entendre dire, se tendre, se dire s’étendre et dire est chose aisée mais entendre entre les silences révèle l’art de la communication ; un rang de femme dans une boucherie, une ronde de petite fille dans un fumoir, pas besoin qu’elles ne parlent pour que parle la scène, pas besoin qu’elles vous chantent l’enfer des fumoirs d’Asie pour que vous entendiez les gouttes muettes louvoyer sur le grain de leur peau, larmoyant à petites eaux jusqu’à faire de grands océans décidément déments comme le sont toujours les grands déserts, de sable, de glace, de pierre, d’eau ou du bitume ; voyager à l’encontre des grands espaces de déraison ne peut s’envisager à qu’à condition de savoir se parler, s’écouter et s’entendre soi, redondance égotique plus que navrant narcissisme et parfois les plus grands déserts sont les hommes, les femmes ou même toi sauf que toi je ne te traverse pas, ni à pied ni à rien, homme et femme jamais ne se traversent, au mieux ils hésitent, vont et viennent puis se quitte, tant qu’à y être parlent seuls et déplorent seuls de le faire ; séduisant cynisme de la vie et des aspérités absurdes du sens commun

 

# dans le cuir # dans la boue # sur le fil

Publié dans Chronique chaotidienne

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