Hommage à mes temps anciens
Lundi matin devant un document vierge – page blanche – tête noire en son intérieur – cette nuit mon for intérieur a été mis à l’épreuve des rêves ; des rêves dans le rêve. Je ne me rappelle pas la précision du rêve, il ne m’en reste que des sensations désagréable et le fait qu’à un moment je réalisais que je dormais, faisais des rêves obscures, me réveillais et que cela recommençait dans une boucle sans fin parce que tout cela été déjà dans un rêve – rêver que l’on rêver, rêver que l’on cauchemarde, rêver dans le rêve c’est le principe de l’Inception, le film – je suis là devant lundi mais aussi devant les façades de la rue d’en face qui me regardent comme de cyclopes à yeux multiples différemment borgnes pour chacune d’entre-elles. La rue me regarde et je regarde la rue – la page blanche comme réceptacle de mots froissés de la nuit au matin – les façades dans le soleil comme des surfaces qui m’éblouissent et deviennent blanche – Je couve des pensées noires – Non je couve des pensées d’homme – Plus précisément je couve des pensées humaines, ni blanche ni noire, juste dans la nuance ; et si j’évite de nuance le mélange de noir et de blanc c’est pour éviter les clichés de romans de gare et de film pour ménagères – Je reste poli – J’ai les ongles coupés et le temps qui m’attend – Parfois je mange de la peau mais cela n’a pas de lien, sauf celle des bananes bien sûr