Le destin de mes listes

A une époque j’vais pris l’habitude d’avoir un Google Doc toujours prêt où je notais des bribes d’idées, des pistes, des pensées et des projets aux moments où ils me traversaient l’esprit. Ça n’avait pas été simple pour moi de me contraindre à cela parce que j’ai souvent l’impression que de passer à la nébuleuse de la pensée à une forme verbalisée tue une part des impressions qui nourrissent ma pensée lorsqu’elle est là ou qu’elle émerge. Mais ce dossier avait le bénéfice de me permettre de pouvoir puiser dans ma liste lorsque je manquais d’inspiration ou que je n’avais pas envie de réfléchir à un article du jour.

J’avais aussi un autre Google Doc un peu l’autre côté du miroir du premier, où je copiais et collais les principalement les commentaires que je pouvais laisser spontanément sur Instagram, Facebook, ou sur un blog et dans lequel j’avais l’impression qu’il y avait matière à tirer un texte. Ce dossier là était et reste encore une mine pour moi où trouver des mots facilement exploitables pour ce blog. Le seul souci étant finalement de savoir si j’ai déjà transformé ou non ces mots en articles vu que je ne pense pas à en modifier le statut une fois la chose faite.

J’aimais avoir ces deux dossiers actifs parce qu’ils étaient en quelque sorte les témoins, voir les jauges, de mon activité numérique intellectuelle. C’était grâce à eux, en les ouvrant à longueur de journée pour y noter des choses que l’application Google Doc était remontée dans le top quatre des applis les plus utilisées sur mon téléphone.

Mais depuis quelques mois je n’ai plus la même activité mentale et ces dossiers sources de recyclages faciles sont presque taris et je réalise que je dois réamorcer cette pompe intellectuelle pour le bien de mon âme et de ce blog bien sûr.