Chiner sa bibliothèque en livres de poche - ceci est un très mauvais titre, avez-vous de meilleures propositions ?

Publié le par Monsieur Ray

Lorsque l’on chine en vide-greniers il y a une part d’achat instinctif. On croise des objets que l’on décide ou pas de prendre simplement parce que l’on a l’opportunité ce jour-là. Ce que je veux dire c’est que pour certains items, au moment où on les voit sur un stand ce n’est pas la volonté consciente de l’intérêt, de la valeur ou de la collection qui nous amène à l’acheter. C’est plutôt une série de données arbitraires relatives à ce que l’on a déjà chiné par exemple qui va nous conditionner à prendre ou ne pas prendre tel ou tel item. Et pour moi, ce n’est que dans un second temps lorsque je rentrer chez soi et que je débrief mes achats qu’il m’est possible de faire émerger une logique de collection entre les items.

C’est comme cela que j’ai commencé à chiner des livres de poche inspirés ou adaptés de films de science-fiction sortis au cinéma. Pour donner un exemple clair, ici j’ai chiné le livre E.T l’extra-terrestre qui est sous-titré comme tel : récit de William Kotzwinkle d’après un scénario de Melissa Mathison. Dans ce cas il est évident que le livre est adapté du scénario du film et entre facilement dans la collection. Mais je ne suis pas très rigide sur ma collection et je prends aussi les livres qui ont étaient adaptés en film, Total Recall par exemple, et dont plus tard l’éditeur ressort le bouquin avec en couverture l’affiche du film et une petite mention du style « au cinéma ». Et comme je suis un être généreux j’ai aussi ouvert la collection au roman de poche tirés des jeux vidéo. Pour le moment j’en suis à 18 titres, c’est encore une petite collection mais elle me plait beaucoup. Et ce E.T entre parfaitement dans mes critères. En plus c’est un ouvrage de 1982 offert par les bières 33 export ce qui ajoute une petite touche improbable à l’objet.

En vide-greniers les choses vont souvent par lot, et d’ailleurs c’est aussi comme cela que les collections peuvent émerger parce qu’en constituant un lot autour d’un item désiré on peut être amené à chiner des objets d’intérêt secondaire qui par la suite pourront rentrer dans une logique de collection. Mais là je vais surtout vous présenter des livres qui restent dans mon chant d’intérêt classique à commencer par de la SF avec un ouvrage de la collection Superlights qui est la collection SF des Presses de la Cité. Il s’agit de Résurrections de Robert Silverberg. C’est un auteur américain né en 1935 et qui a été prodigieusement prolifique, commençant à être publié en 1957 et continuant encore après les années 2000. Il est l’auteur de romans, de nouvelles, et de parutions dans des revues de SF, mais en bonne plume mercenaire en quête de pitance il s’est essayé à tous les genres et a publié sous tous les styles. Je suis admiratif de ces auteurs qui se sont battus pour toujours publier et parvenir à vivre de leurs plumes malgré les difficultés et surtout malgré les critiques pas toujours élogieuses même si dans le lot de sa monumentale production certaines de ces œuvres ont été très bien reçues.

L’ouvrage suivant dont je vais parler est plus connu et son auteur aussi, du moins je le suppose puisqu’il est question de Robert Erwin Howard le papa de Conan. Je suis très content de rentrer cette édition de Conan dans ma bibliothèque, c’est l’édition de 1980 dans la collection TITRES SF de Jean-Claude Lattès. J’aime beaucoup cette collection d’une part parce qu’elle a fait la part belle à des auteurs que j’aime beaucoup comme Philip K. Dick, Michael Moorcock ou Frank Herbert et d’autre part parce que j’aime beaucoup leur couverture laissant une belle place à des illustrations puissantes avec une maquette assez noble. Si R.E Howard est le créateur de Conan, l’auteur a eu une carrière assez tragique puisqu’il est s’est suicidé à 30 ans apprenant le coma de sa mère. Et si durant le laps de temps où il a écrit il a été plutôt prolifique en publication dans les pulps et autres revues, il n’a publié que trois romans, dont celui-ci. Cela n’empêche pas qu’on le considère comme un des pères de la littérature fantastique moderne au même titre que Tolkien et Lovecraft.

Le dernier livre que je vais évoquer parmi ceux que j’ai chiné c’est un livre sérieux. A l’époque où je ressentais le besoin de forger ma culture j’étais plutôt friand de livres sérieux, au sens d’essais et de textes philosophique mais on ne va pas se cacher, aujourd’hui j’ai beaucoup de mal à les lire. Si j’écoute pendant des heures France Culture avec plaisir et émerveillement du savoir, je ne trouve plus le temps de lire des choses utiles. Donc ce livre je l’ai chiné parce qu’il était dans un lot, parce que le nom de l’auteur résonnait à mon esprit plus qu’il ne raisonnait et surtout parce que je suis totalement fan de cette collection pour sa couverture. Je l’ai donc chiné pour des raisons superficielles mais je l’assume. Et ce livre c’est de la Démocratie en Amérique (le volume 2) par Alexis de Tocqueville édité en 1981 chez GF Flammarion avec la couverture cerné par le filigrane GF Flammarion que j’aime tant. Je ne vais pas vous parler du livre et je vais clôturer l’article ainsi.

La belle époque où les marques de bières invitaient leurs alcooliques à lire pendant l’ivresse …
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